Ulmaire
A la renaissance, le Flamand Dodoens, dans sa Pratique médicale des simples, où il passe en revue la plupart des plantes alors connues, cite l’Ulmaire comme remède efficace de la dysenterie.
Efficace, en effet, contre cette maladie et les diarrhées, le Reine-des-Prés l’est aussi dans l’inflammation de l’estomac, certaines affections cardiaques, les vieux catarrhes rebelles, l’insomnie, les vers intestinaux. Mais toutes ces qualités sont dépassées de loin par les vertus principales de la plante : sudorifiques, diurétiques, antirhumatismales. Utilisée d’abord contre l’hydropisie par les Anciens, ceux-ci découvrirent ensuite qu’elle était un remède quasi miraculeux des douleurs des jointures. Les fleurs de Reine-des-Prés fraîches (ou séchées depuis moins d’un an) ont d’indéniables propriétés diurétiques, comme l’a bien démontré G. Benoist, dans sa thèse de doctorat en pharmacie (Nancy, 1935). Elles éliminent puissamment l’acide urique. Antispasmodiques et sédatives des douleurs urinaires, elles sont aussi recommandées contre la goutte, les douleurs rhumatismales, la cellulite, l’artériosclérose, toutes ces maladies dues à une surcharge de l’organisme en produits de déchet. La plante, les fleurs surtout, contient du salicylate de méthyle et de l’aldéhyde salicylique, voisins de l’aspirine : on ne peut s’étonner, par conséquent, de son efficacité dans les rhumatismes et contre les douleurs occasionnées par ceux-ci.
Une autre Spirée, la Filipendule (Spiraea filipendula), est une plante des bois, voisine de la Reine-des-Prés, qui possède des fleurs blanches analogues (on la cultive parfois dans les jardins pour l’élégance de ses fleurs). Elle doit son nom à de gros tubercules suspendus à des racines filamenteuses.
Famille des Rosacées.
C’est bien plus souvent de Reine-des-Prés qu’on la connaît, mais elle porte aussi les noms populaires de Vignette, Herbe aux abeilles, Grande Potentille, Barbe-de-Chèvre, Ornière, Ormère, Pied –de-Bouc.
Interne
Il ne faut jamais faire bouillir la plante, ce qui détruirait les salicylates.
Infusion. 50 g de fleurs par litre d’eau bouillante (fleurs fraîches ou séchées, mais depuis moins d’un an). Laisser infuser 7 à 10 minutes et prendre 3 ou 4 tasses par jours.
Alcoolature. Laisser 12 heures en contact 50 g de fleurs fraîches et 50 g d’alcool à 40°. Filtrer et prendre 1 ou 2 cuillerées à café par jour. Elle permet de suivre le traitement toute l’année.
Sirop. Il se prépare avec une infusion concentrée de 100 g de fleurs par litre d’eau bouillante, qu’on laisse 12 heures en contact en récipient couvert. Passer à travers un linge et ajouter 1,5 Kg de sucre. Prendre 100 à 200 g par jour de ce sirop.
Externe
L’infusion concentrée est excellente en compresses contre les plaies, les ulcères, les douleurs rhumatismales. Contre ces dernières, on peut aussi appliquer des cataplasmes chauds de fleurs infusées.
- Sudorifique
- Diurétique
- Antirhumatismale
- Antispasmodique
- Sédative
- Vermifuge
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