Ficaire
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L’herbe aux hémorroïdes fut décrite pour la première fois par Rembert Dodoens, l’érudit flamand tellement savant qu’on le surnomma le Théophraste néerlandais. Elle est demeurée le remède spécifique des hémorroïdes, (hémorroïdes simples, prolapsus hémorroïdaire, anite hémorroïdaire), surtout en Belgique, sous l’impulsion de Van Holsbeck.
On l’administre en extraits, intraits, pommades, sirop, poudre, infusion, décoction. On mange aussi les feuilles, en Belgique et dans le Nord de la France surtout, car, cuites à la manière des Epinards, elles en constituent un agréable succédané.
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Famille des Renonculacées.
On l’appelle aussi Petite Eclaire, Petite Chélidoine, mais son nom populaire d’Herbe aux hémorroïdes est bien plus significatif.
Cette petite plante des bois et des lieux humides et ombragés est très commune au Nord de la Loire. Ses petites racines, en forme de tubercules, ont une ressemblance frappante avec des hémorroïdes, ce qui les avait fait utiliser dès le XVIème siècle dans leur traitement (à cette époque, en effet, on appliquait dans son intégralité la célèbre théorie des « signatures » ou des « similaires » ; ainsi les plantes à suc jaune – Rhubarbe, Aloès – étaient indiquées dans les maladies du foie ; celle à suc rouge – Garance – contre les hémorragies ; la Pulmonaire, par sa ressemblance avec le tissu des poumons, l’était dans les maladies de poitrine, etc., le plus étonnant étant, d’ailleurs, que cette théorie se vérifiait à maintes reprises !).
Interne
Infusion ou décoction courte. 50 à 60 g de racines par litre d’eau.
Externe
Suc de la plante fraîche obtenu par expression ; on en badigeonne les hémorroïdes. Les feuilles cuites sont appliquées en cataplasme chaud. On peut encore mélanger une forte décoction de feuilles, réduite au tiers, avec de la farine de Lin ou de la farine de Fenugrec, pour en faire un cataplasme appliqué très chaud.
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