Navet
Depuis longtemps, la médecine populaire reconnaît au Navet des propriétés émollientes, adoucissantes et pectorales. Le bouillon pectoral à base de feuilles de Navet et de Pulmonaire, de Chou rouge, de Cresson et de mou de veau était si renommé qu’il avait même la réputation de guérir la phtisie !
On emploie encore le Navet contre toutes les maladies de poitrine : catarrhes chroniques, asthme, coqueluche.
Mais là ne se borne pas les bienfaits de ce légume pourtant si peu considéré. Sans doute, pour se venger de la méprisante appellation « sang de Navet », ne s’avise-t-il pas d’être un excellent antiscorbutique et un des végétaux les plus recommandés contre l’anémie ? Riche en vitamines et en précieux oligo-éléments, le Navet enrichit le sang et doit entrer dans le régime des convalescents, des affaiblis, des sportifs.
Pour l’usage externe, la pulpe cuite du Navet est efficace contre les engelures, les douleurs de la goutte, les névralgies dentaires et les engorgements laiteux des seins.
Consoude grande
On utilise la racine, noire à l’extérieur, très blanche à l’intérieur, riche d’un mucilage visqueux auquel elle doit ses qualités émollientes.
Le nom de la plante provient de ce qu’on la croyait propre à souder, à consolider les chairs et les vaisseaux rompus. Fernel, à la Renaissance, la tenait en si grande estime qu’il la conseillait même aux chirurgiens pour soigner les traumatismes avec fractures.
Astringent léger, grâce à son tanin, la Consoude est recommandée dans l’hémoptysie, les hémorragies utérines sans gravité, la diarrhée bénigne. Le Dr Leclerc l’employait dans l’entérite des tuberculeux et l’ulcère d’estomac. Il l’utilisait aussi pour assécher les bronches en cas de bronchites et d’infections pulmonaires. Elle est encore très employée extérieurement, pour calmer rapidement la douleur des brûlures, pour activer la cicatrisation des plaies et soigner les ulcères variqueux, les gerçures des seins, les fissures anales.
HE Opoponax véritable
HE Menthe Pouliot
- Insuffisance hépato-biliaire, ictère, cholécystite ++, cholélithiase, angiocholite, entéralgie
- Trachéobronchite, bronchite catarrhale chronique, bronchite asthmatiforme, insuffisance respiratoire, coqueluche ;
Leucorrhées, dysménorrhées +
Contre-indications : Jeune enfant, grossesse (très neurotoxique, abortive)
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HE Hélichryse italienne
Indications (VT +) :
- Hématomes (externes et internes, même anciens) ++++, phlébite ++, paraphlébite +++, érythrose, couperose
- Bartholinite
- Petite insuffisance hépatique, céphalées d’origine hépatique, colite virale
- Rhinite ++, bronchite, toux spasmodique, coqueluche
- Traumatismes, plaies
- Maladie de Dupuytren
- Arthrite, polyarthrite +++
Contre-indications : Sujets sensibles aux cétones (neurotoxique)
HE Lavande stoechade
HE Citronnier dit “petit grain combava”
HE Lavande aspic à cinéole
- Rhinite, trachéite et bronchite virales, toux quinteuse +++
- Brûlures sévères (en première intention) ++++, acné suintant ++, mycose (pied d’athlète) +
- Entérocolite virale +++
- Rhumatismes, polyarthrite rhumatoïde +
- Névrites névralgies ; asthénie
Contre-indications : Aucune connue aux doses physiologiques (pour ce chémotype)
HE Anis étoilé
Belladone
Son nom botanique vient de celui d’Atropos, la Parque qui coupait le fil de la vie humaine. Les anciens l’utilisaient comme poison, mais aussi comme narcotique et pour composer certains fards. Les belle done vénitiennes usaient de Belladone pour dilater leur pupille et rendre l’œil brillant. Elle était aussi, avec d’autres plantes dangereuses, un des éléments du baume tranquille et de l’onguent populéum. A très petites doses, la plante ne présentait pas de danger, mais elle n’est plus utilisée sous cette forme, puisque la chimie moderne a permis d’en extraire son principe actif, l’atropine, qu’il est bien plus facile d’ordonner sans risque. La Belladone est un analgésique et un antispasmodique qui diminue aussi la plupart des sécrétions. On l’emploie pour lutter contre l’élément douleur de diverses maladies, contre les contractions, surtout celles de l’appareil digestif, contre les sueurs profuses des tuberculeux, etc.
Les Bulgares ont utilisé, sous le nom de « cure bulgare », un vin de racine de Belladone contre la maladie de Parkinson (paralysie agitante, tremblement du vieillard).
Les feuilles sont utilisées en cigarettes contre l’asthme et rendent de grands services dans le traitement de cette maladie (Trousseau, déjà, qualifiait leur action de « quasi miraculeuse »).