Primevère
Selon une longue tradition médicale venant de l’Antiquité, les thérapeutes ont longtemps considéré la Primevère comme le spécifique de la paralysie. Le Dr Chomel, médecin de Louis XV, qui nous apprend à cette époque la plante était déjà désignée sous son nom populaire d’Herbe à la paralysie, ajoute qu’elle guérissait surtout «la paralysie de la langue et le bégaiement ».
Le bon abbé Kneipp la préconisait contre l’arthrite : « Si vous avez une prédisposition à l’arthrite ou que vous souffriez déjà de cette maladie, buvez pendant un certain temps de la tisane de Primevère, chaque jour une tasse. Les douleurs seront atténuées et finiront par s’éteindre ».
Linné, de son côté, trouvait que les « fleurs sont sédatives, cament la douleur et provoquent le sommeil ». Ces propriétés calmantes et antispasmodiques furent mises à profit par Ray, Bartholin et Lieutaud, qui les utilisaient dans l’hystérie, l’apoplexie, les maux de tête, les vertiges, l’insomnie et les contractions nerveuses de l’estomac. Elles jouissent aussi de propriétés béchiques utiles dans les rhumes traînants.
La racine d’après de Dr Leclerc, a le pouvoir d’augmenter les sécrétions salivaires et bronchiques. Elle favorise donc l’expectoration et elle est très recommandée dans la bronchite, la pneumonie et la coqueluche. Le Dr Leclerc la préconise également dans le traitement des contusions et des enflures des membres blessés.
Prêle
La prêle est tellement riche en silice que sa tige sert à polir les bois précieux. C’est un reminéralisant de premier ordre, que Louis Renon prescrivait pour accroître les défenses des tuberculeux. Elle est très recommandée pour prévenir la carie dentaire et pour remédier aux ongles fragiles, cassants et dédoublés.
C’est un bon diurétique que la médecine populaire utilise contre la gravelle et l’hydropisie, l’albuminurie et l’hypertension des pléthoriques.
C’est aussi un des meilleurs hémostatique, qui se montre efficace chaque fois qu’il y a saignement (hémorroïdes, saignements de nez, règles trop abondantes, hématuries).
Ses cendres constituent un très bon pansement absorbant contre l’aérophagie.
A l’extérieur, le Dr Leclerc recommande la prêle pour arrêter le sang des plaies et pour panser les hémorroïdes et les ulcères variqueux.
Menthe poivrée
Toutes les espèces de Menthe, qu’elles soient sauvages ou cultivées, jouissent à peu près des mêmes propriétés médicinales.
La Menthe sous son appellation générale était connue et appréciée des Anciens. Les Assyriens-Babyloniens s’en servaient pour combattre la paresse d’estomac et les Hébreux comme stimulant. Dioscoride l’utilisait dans la faiblesse d’estomac. Tous les auteurs s’accordent pour reconnaître à la Menthe des propriétés particulières comme stimulant de l’appareil digestif ; elle a la réputation d’être cordiale, tonique et excitante. Elle est aussi antispasmodique et analgésique. Augmentant la production de bile, elle est, de plus, par le menthol qu’elle contient, un bon antiseptique.
On la recommande dans les digestions pénibles et les vomissements, les douleurs d’estomac et d’intestin, les intoxications gastro-intestinales, l’aérophagie et les ballonnements.
Trousseau la préconisait non seulement contre les vomissements, mais aussi contre les toux quinteuses incoercibles. Mais ses vertus ne sont pas uniquement digestives et antispasmodiques. Si Hippocrate et Aristote la jugeaient anaphrodisiaque, Dioscoride et Mathiolle pensaient le contraire. Le Dr Leclerc comme le Dr d’Heilly, qui lui consacra une thèse, considèrent que la Menthe est un stimulant « fort propre aux jeux de l’amour ».
A l’extérieur, la Menthe est employée à de multiples usages. On l’utilise en compresses contre la migraine et la névralgie faciale, en gargarismes contre la gingivite, la stomatite ou plus simplement la mauvaise haleine. On la mêle à d’autres plantes parfumées, Romarin, Thym, Sauge, etc., dans des bains fortifiants, aromatiques ou antirhumatismaux.
HE Ylang ylang (totum et extra)
HE Rose de Damas
HE Patchouli
HE Oranger dit “zestes d’orange douce
HE Hysope officinale var décombante
- Rhinopharyngite, sinusite, bronchite, bronchiolite du nourrisson, bronchite asthmatiforme, asthme inflammatoire (lié aux radicaux libres), asthme sécrétoire (d’origine hépatique et nutritionnelle, à tendance héréditaire)) à l’exclusion de l’asthme allergique pur
- Cystites
- Dépression nerveuse +++, angoisse, oppression
- Petite insuffisance et congestion hépatiques, hépatites, paresse intestinale, parasitose (lamblia)
Contre-indications : Aucune connue aux doses physiologiques
HE Houblon
Erysimum
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Comme son nom populaire l’indique, l’Erysimum est considéré, à juste titre, comme le spécifique des enrouements, des extinctions de voix, des affections du larynx et du pharynx en général. Il soulage la douleur et atténue l’inflammation et la sensation de sècheresse.
Mais à côté de ces précieuses propriétés, pour lesquelles il est d’ailleurs le plus souvent utilisé, l’Erysimum est aussi stimulant et antiscorbutique.
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