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HE Fenouil doux

Indications (VT +) :

  • Aménorrhée et oligoménorrhée +++, règles irrégulières, douleurs menstruelles, pré ménopause, ménopause
  • Dyspepsies, gastralgie, colite spasmodique, entéralgie, aérophagie, météorisme, flatulences, indigestion, parasitoses
  • Fausse angine de poitrine, palpitations, éréthisme cardio-vasculaire, cardialgie
  • Dyspnée d’origine nerveuse, asthme, bronchite asthmatiforme, congestion pulmonaire ++
  • Paralysie, douleurs lombaires, spasmophilie

Contre-indications : Jeune enfant, enfant, grossesse





Capucine (Grande)

C’est la “fleur sanguine du Pérou” introduite en Europe au début du XVIIème siècle, et toujours admirée depuis pour l’élégance de sa fleur en forme de corne.
Au XVIIIème siècle, on considérait la Capucine comme propre à faire venir les règles. On connaissait aussi ses vertus antiscorbutiques, précieuses au temps de la marine à voile où sévissait le scorbut : cela n’a rien d’étonnant puisqu’on a dosé 285 mg de vitamine C dans 100 g de feuilles fraîches.

Tombée ensuite dans l’oubli, c’est Cartheuser, en 1805, qui la réhabilita en lui attribuant diverses vertus thérapeutiques : diurétiques, laxatives, pectorales, anthelminthiques. Il jugea aussi la “fleur d’amour” aphrodisiaque et capable d’aiguiser l’appétit vénérien. Le Dr Leclerc, de son côté, mit l’accent sur les propriétés expectorantes de la Capucine, qui fluidifie les sécrétions bronchiques. Il la recommande contre la bronchite chronique et l’emphysème, où elle agit vraisemblablement comme les autres végétaux à essence sulfurée (Ail, par exemple). Cette richesse en soufre fait aussi de la Capucine une plante à utiliser dans la prévention des troubles de la sénescence et par ceux qui veulent “vivre jeunes et longtemps” (Pr Léon Binet).
Le Dr Leclerc et le Dr Cazin conseillent, d’autre part, les fruits mûrs pour leurs propriétés laxatives et purgatives.
Enfin, la Capucine est la “plante à cheveux” par excellence, recommandée en lotion capillaire contre la chute des cheveux par Leclerc et J. Brel.





HE Eucalyptus globuleux

Indications (VT +) :

  • Amygdalite ++, rhinopharyngite +++, laryngite, grippe ++, otite sinusite +, bronchite +++, bronchite asthmatiforme, bronchopneumonie
  • Adénites d’origine infectieuse +
  • Dermite bactérienne ++, dermite candidosique +++

Contre-indications : Bébé.





Joubarbe (grande)

Cazin l’a utilisée comme astringente dans les cas de dysenterie, mais vantait aussi ses qualités antispasmodiques. Reschel la préconisait dans les affections nerveuses résultant de troubles fonctionnels ayant leur siège dans l’utérus.

Elle n’est plus que très rarement utilisée pour l’usage interne. Par contre, elle est très délicieuse pour l’usage externe. Le suc, remède éprouvé contre les cors, justifie bien le nom populaire de la plante, puisque deux ou trois applications suffisent. Les feuilles fraîches broyées sont renommées contre les hémorroïdes, les brûlures, les tumeurs ganglionnaires. La pommade à base de suc fait merveille contre les dartres et les maladies de peau en général.

D’autres espèces de Joubarbe ont aussi des vertus médicinales.

La Joubarbe des vignes (Sedum telephium) est le plus souvent appelée Orpin. C’est une petite plante vivace, aux tiges et feuilles charnues comme une plante grasse, aux fleurs jaunes, et qui croît dans les lieux incultes. On conserve les feuilles dans l’huile dans certaines régions, sous le nom d’Orpin confit : cette macération est un remède populaire contre les coupures, les hémorroïdes, les cors.
La Joubarbe rose (Sedum rhodiola) est une plante des hautes montagnes, à odeur de rose, qu’on utilisait jadis contre les maux de tête et comme astringent.
La Joubarbe âcre (Sedum acer) porte beaucoup de noms populaires : Orpin brûlant, Poivre des murailles, Petite Joubarbe, Pain d’oiseau, et Vermiculaire à cause de ses racines fines et menues.
Elle a, comme les autres Joubarbes, l’aspect d’une plante grasse, une tige peu élevée, des feuilles charnues.
Ses petites fleurs en épi sont jaune d’or. On l’a employée jadis comme émétique et antiépileptique, et en applications sur les gencives atteintes de scorbut. On l’utilise encore parfois en Allemagne en cataplasmes de feuilles pilées sur les articulations déformées par l’arthrite.



HE Buchu ou bucco

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Indications (VT +) :

  • Insuffisance urinaire, lithiase rénale ++
  • Bronchite asthmatiforme +++

Contre-indications : Bébé, enfant, grossesse (neurotoxique, abortive)

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Poireau

Le Poireau est connu depuis la haute antiquité. Il devait être particulièrement estimé des Egyptiens, puisque le Papyrus des métiers nous apprend que le roi Chéops, constructeur de la fameuse pyramide, récompensa par 100 bottes de Poireaux un médecin habille qui l’avait soulagé d’une affection urinaire. Les Hébreux l’estimaient pour ses propriétés rafraîchissantes et en font mention dans le livre des Nombres.
Booz le donnait comme fortifiant, confit au vinaigre, à ses moissonneurs, chez les Grecs et les Romains, le Poireau était à la fois un légume estimé et un véritable remède. Hippocrate eut le mérite d’établir le premier les nombreuses vertus du Poireau, « qui augmente la diurèse, augmente le lait des nourrices et guérit la phtisie ». Il le recommande aux dames, car son suc « ouvre les matrices fermées », et, « pris comme aliment, il augmente la fécondité des femmes ».
L’action béchique du Poireau était aussi très recherchée. L’empereur Néron en faisait une cure, à l’exclusion de toute autre nourriture, quelques jours par mois, afin d’avoir la plus belle voix lorsqu’il produisait ses roucoulades, à tel point qu’on le surnommait par dérision le « porrophage ». Au Moyen Age, c’est surtout pour cette qualité que le Poireau était prôné par les médecins, qui voyaient en lui le remède « qui modifie et nettoie la canne et le tuyau du poumon ».
De nos jours, le Poireau est un diurétique très populaire utilisé dans les rétentions d’urine, l’hydropisie, la gravelle et la pierre. On emploie le bouillon de Poireau ou la décoction de graines dans du vin blanc, aussi efficaces l’un que l’autre. Il a une salutaire action sur l’intestin, bien utile en cas de constipation. On le recommande de manière générale aux dyspeptiques, aux pléthoriques, aux goutteux, aux lithiasiques et aux constipés chroniques.
Comme au temps de Néron, il est toujours aussi efficace dans les inflammations aigües et chroniques des voies respiratoires, et son sirop fait merveille dans les extinctions de voix, l’enrouement, la toux, les pharyngites et les trachéites.
Pour l’usage externe, le cataplasme de Poireaux, calmant et maturatif, a été la panacée de nos grands-mères contre les furoncles, les doigts blancs, les ulcères suppurants, les gonflements goutteux et articulaires, les angines.
Appliqué chaud sur le bas-ventre, ce cataplasme est même renommé pour favoriser, l’émission d’urine.
Le suc en lotion embellit le visage, dont il supprime rougeurs et boutons. Il calme les douleurs des piqûres d’insectes.
Enfin le jus de Poireau a la réputation d’arrêter les saignements de nez.



Marjolaine

Déjà employée comme condiment dans l’Egypte ancienne, elle était aussi au nombre des simples dont les prêtres recevaient l’instruction : ils l’utilisaient contre les migraines et le nervosisme. Elle fut étudiée au XVIIème siècle par le Danois Simon Paulli.

Très bon antispasmodique, elle est toujours utilisée contre la migraine et aussi contre les tics de la face et les mauvaises digestions d’origine nerveuse. Cadéac et Meunier, comme Leclerc, la classe comme plante sédative recommandée pour combattre l’insomnie. En effet, elle abaisse le tonus du sympathique, « freine l’anxiété et rassure le cœur ».

En usage externe, elle a depuis longtemps fait ses preuves contre les douleurs rhumatismales, le torticolis, la sciatique, et ses vapeurs antiseptiques suffisent souvent à chasser le rhume de cerveau.