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Phytothérapie

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Germandrée

Déjà en honneur comme fébrifuge chez les anciens Egyptiens, la Germandrée possède les propriétés communes aux plantes amères et aromatiques, c’est-à-dire qu’elle est tonique, apéritive, fébrifuge et qu’elle stimule la digestion. Elle combat la paresse de l’estomac, celle du foie et de l’ensemble du tube digestif (la Germandrée entre d’ailleurs dans la composition de divers apéritifs et liqueurs digestives : vermouths, Chartreuse). On la recommande aussi contre la bronchite, le rhumatisme et la goutte.

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L’Ivette musquée (Teucrium iva), préconisée par les Arabes contre le choléra, est très employée aussi par eux contre d’autres maladies. Contre la piqûre de scorpion, ils font boire, aussitôt après la piqûre, une décoction de Germandrée ivette (Teucrium chamoepitys).

La Germandrée aquatique ou Germandrée d’eau (Teucrium scordium) dégage, quand on la froisse, une odeur d’ail que n’a pas la Germandrée Petit Chêne. On l’emploie pour les mêmes usages, mais aussi à l’extérieur en lotions contre les ulcères et, autrefois, contre la gangrène.




Cuscute

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Jadis, on croyait que la Cuscude, en même temps que la sève de la plante qu’elle parasitait, suçait les vertus curatives de cette plante ; aussi les Cuscutes avaient-elles un usage différent selon leur provenance, celle du Lin étant, par ailleurs, la plus estimée des phytothérapeutes. Bien étudiée par Barbey, qui en isola le principe, la cuscutine, la plante possède de réelles vertus cholagogues. C’est aussi un très bon laxatif, que le Dr Leclerc recommandait tout spécialement aux constipés souffrant de la vésicule biliaire. On la préconise dans les engorgements viscéraux, la constipation avec météorisme, la congestion du foie, les insuffisances hépato-biliaires et la goutte.

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Sureau

On utilise l’écorce moyenne, les fleurs et les fruits du Sureau pour leurs propriétés médicinales.
La seconde écorce, d’odeur forte et nauséeuse, est un diurétique très vanté. Leclerc la recommandait contre l’hydropisie, Martin contre l’ascite, Lemoine contre la néphrite aigüe avec œdème. Elle est aussi laxative.
Les feuilles paraissent jouir de propriétés analogues à celles de l’écorce : diurétiques et laxatives. Mais elles sont rarement utilisées à l’intérieur. Elles sont, en outre, renommées comme tonique externe contre les hémorroïdes et les brûlures.
Les fleurs fraîches sont laxatives. Sèches, elles sont surtout sudorifiques, mais aussi diurétiques. On les emploie chaque fois qu’il faut provoquer une transpiration cutanée abondante et salvatrice : début de rhume, de fièvres éruptives (rougeole, scarlatine), affections catarrhales (bronchite, grippe), crise de rhumatisme. Elles entrent dans la tisane des « espèces purgatives », encore appelée thé de santé, thé de Saint-Germain ou poudre de longue vie.
Adoucissantes et résolutives, elles sont aussi utilisées à l’extérieur contre les fluxions, les engelures, les crises de goutte, les inflammations oculaires. Les baies sont sudorifiques et, à dose forte, elles deviennent purgatives. On les recommande contre les rhumatismes et l’hydropisie.
Au temps de Pline, les Romains s’en servaient pour teindre les cheveux.

Le Yèble, ou Hièble (Sambucus ebulus), est une sorte de petit Sureau très commun dans certaines localités. Il possède les mêmes propriétés que le Sureau et on peut utiliser toutes ses parties (écorce, fleurs, baies et feuilles) exactement pour les mêmes usages que les parties correspondantes du Sureau.





Aubépine épineuse

C’est l’Allemand Bock, dit Tragus, qui signala le premier, au temps de la Renaissance, les propriétés de l’Aubépine. L’écorce des jeunes rameaux peut être employée comme fébrifuge, et les baies, astringentes, sont recommandées en gargarismes contre les maux de gorge.
Mais c’est la fleur, surtout, qui jouit de précieuses vertus médicinales. Les Anciens la jugeaient bonne contre la goutte, la pleurésie, la leucorrhée, mais déjà, au XVIIème siècle, on la recommandait contre la tension artérielle. Le Dr Bonnejoy, médecin de campagne, signala ses propriétés antispasmodiques au XIXème siècle.
Les Américains Jennings et Clement, et les Français Huchard et Reily ont prouvé, depuis, les incontestables vertus de l’Aubépine, qui est à la fois un tonique du cœur et un antispasmodique efficace. Elle régularise les mouvements du cœur et diminue l’excitabilité du système nerveux. Le Dr Leclerc en recommande l’usage contre les troubles congestifs de la ménopause, les palpitations, les bouffées de chaleur, l’insomnie, l’irritabilité, les bourdonnements d’oreille. Elle contribue, d’autre part, à abaisser la tension artérielle.





Drosera

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Cette plante aux mœurs étranges et carnivores, très grêle, habite les marécages et les tourbières des régions tempérées et chaudes.
Au contact d’un insecte, la feuille ouverte se referme en emprisonnant sa proie, qui est tuée et digérée ensuite par le liquide acide, riche en pepsine, que secrètent ses glandes et qui a valu à cette tueuse le nom poétique d’Herbe à la rosée. Après la digestion de la victime, le piège se rouvre, prêt à fonctionner par la médecine.

Décrite à la Renaissance par Clusius et Dodoens, cette plante curieuse attira l’attention de Darwin. La plante fraîche renferme un principe possédant des propriétés rubéfiantes, d’après Brissemoret, mais qui ne sont pas retenues par la médecine.




Hydrastis Canadensis

On utilise le rhizome, tordu et noueux, gros comme un crayon.
On employait primitivement l’Hydrastis contre les ulcères, les inflammations de la bouche et des yeux, et comme stomachique dans l’atonie gastrique. Connu et étudié depuis longtemps en Amérique, il fut, en France, l’objet des travaux de Huchard, qui le préconisa contre les hémorragies utérines.
Doué de propriétés veinotropes pratiquement analogues à celles de l’Hamamélis, on l’utilise comme ce dernier (et souvent en association) dans toutes les affections du système veineux, sous forme de teinture, d’extrait alcoolique ou d’extrait fluide principalement.




Mélisse

Les médecins arabes ont vanté les vertus de cette plante antispasmodique de grande réputation. Au XVIIème siècle, elle était l’arme des médecins pour lutter contre la dépression nerveuse, qui apparaît, par conséquent, ne pas avoir été seulement la maladie de notre siècle.

On la recommande de nos jours dans les digestions pénibles, les troubles digestifs avec palpitations, les vertiges les syncopes. Des travaux modernes ont prouvé que la fleur de Mélisse excite la sécrétion hépatique en augmentant le flux biliaire : il n’y a donc rien d’étonnant à ce qu’elle agisse aussi dans les troubles nerveux, si souvent liés à une insuffisance hépatobiliaire.

Elle est efficace aussi contre les crises de nerfs et contre les petits accidents nerveux tels que ceux qui accompagnent ou précèdent la fonction menstruelle. La Mélisse est la base de la célèbre « eau des Carmes » qui, au XVIIème siècle, était le véritable « or portable » du frère Ange.

Son

C’est l’enveloppe des graines de blé. Il est habituellement absent de la farine moulue par les procédés modernes. Très recommandé contre la constipation, on l’utilise pulvérisé à raison d’une cuillerée à soupe à chaque repas, mêlée dans une marmelade de Pruneaux. On peut aussi, plus simplement, remplacer le pain blanc par du pain complet. Ce moyen extrêmement simple suffit parfois à rétablir le transit dans certaines constipations bénignes. La richesse du Son en magnésium l’a fait préconiser pour la prévention du cancer par les partisans de l’alimentation naturelle.




Verge-d’or

La Verge-d’Or est à la fois astringente, ce qui la fait utiliser dans les diarrhées diverses, et diurétique, donc recommandée dans les maladies des reins et de la vessie. Elle possède, d’autre part, une action cholérétique et antiallergique non négligeable.
On l’emploie dans l’entérite muco-membraneuse, la diarrhée des tuberculeux, les diarrhées des enfants au cours de la dentition, les entérocolites. Elle est très efficace dans la cystite, la gravelle, la néphrite calculeuse, l’albuminurie, l’hydropisie. Puisqu’elle agit aussi dans les inflammations intestinales, on l’emploiera, de préférence, lorsque l’affection des reins ou de la vessie s’accompagne de colite (colibacilloses). Augmentant modérément le flux biliaire, elle draine ainsi le foie et les reins, ce qui la rend précieuse dans toutes les maladies de surcharge (pléthore, cellulite, etc.).
A l’extérieur, la plante était jadis utilisée comme vulnéraire pour aider la cicatrisation des plaies, nettoyer les vieux ulcères des jambes et ceux de la bouche, raffermir les gencives qui saignent.




Fragon

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Vanté par Dioscoride, le Fragon fait partie des cinq racines apéritives et diurétiques. L’école de Montpellier, Lazare Rivière, Chabrol, Leclerc le recommandaient aux goutteux. On l’emploie dans l’hydropisie, la gravelle, les maladies des voies urinaires, les engorgements viscéraux, l’ictère, la chlorose.
A la suite des travaux de Balansard et Delphaut, de Caujolle et Leclerc, l’action du Fragon sur les crises hémorroïdaires a été jugée remarquable. Le Petit Houx est un excellent contracturant des muscles lisses de la veine. Il tonifie la paroi veineuse et évite la thrombose. Anti phlogistique et antiexsudatif, son emploi est recommandé chaque fois qu’il existe un processus inflammatoire de la veine.

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