Saut de l'Ange
HE Cascarille
HE Ambrette
Daphné garou
Il semble que le Garou ait été connu des Grecs et qu’on puisse l’identifier avec le Thymelaea de Tragus. Autrefois employé, rarement il est vrai, comme purgatif et diurétique dans le traitement de la syphilis constitutionnelle et des affections dartreuses rebelles à la dose de 5 g par litre, le Garou n’est plus guère utilisé que comme vésicant. On en faisait des pommades, des papiers, des taffetas, des pois à cautères destinés à remplacer la cantharide. Actuellement, on se sert encore pour cet usage, dans quelques campagnes, de l’écorce de Garou appliquée directement.
L’écorce d’une autre espèce de Daphné, le Mézéréon (Daphne mezereum), appelé le plus souvent Bois-gentil, est aussi employée, en Allemagne et en Angleterre, pour les mêmes usages que le Garou. Cet arbrisseau des bois de montagne est parfois cultivé pour la beauté et l’odeur suave de ses fleurs rouges. Plante vénéneuse et dangereuse.
Oignon
Tous possèdent, en plus de leur valeur alimentaire, de précieuses vertus médicinales.
L’Oignon a toujours joui d’une solide réputation diurétique. Dioscoride le recommandait cuit pour chasser les urines, Pline considérait son suc comme le meilleur remède de l’hydropisie. L’action diurétique de l’Oignon porte surtout sur l’élimination du chlorure de sodium : il est donc tout indiqué dans toutes les rétentions hydro-sodées (œdèmes, ascites, cirrhose, pleurésies, péricardites).
Plus récemment, F. Ramond dans le traitement du prostatisme : il améliore notablement l’état des malade ou, tout au moins, permet de les préparer favorablement à une éventuelle intervention chirurgicale.
L’Oignon est doué, d’autre part, d’une action anti-infectieuse indéniable (l’extrait d’Oignon est utilisé dans les stomatites et les affections bucco-pharyngées). Vis-à-vis du staphylocoque – responsable des furoncles et anthrax – il se comporte même comme un véritable antibiotique. Cette action, jointe à celle, adoucissante et émolliente, que lui procure la cuisson, le rend précieux comme pectoral dans les toux et les catarrhes bronchiques.
Il a été aussi reconnu que, grâce au principe actif qu’il contient, la glucokinine, l’Oignon était doué de propriétés hypoglycémiantes, ainsi que l’ont prouvé les travaux de J. B. Collip, confirmés par Janot et Laurin.
Possédant un pouvoir antiscorbutique démontré, l’Oignon est aussi un stimulant de l’appétit et de la digestion. Carminatif bien connu, il lutte contre la constipation et les flatulences, tout en désinfectant l’intestin. Cru, il doit toutefois être déconseillé à ceux qui souffrent d’hyperacidité, car il augmente l’acidité du suc gastrique.
Dernièrement, une étude originale de cardiologues britanniques a montré qu’un régime riche en Oignons frits ou bouillis, en augmentant la fluidité du sang, diminuait les risques de thrombose et d’infarctus, même si, par ailleurs, la nourriture est très riche : en somme, un régime « aux petits Oignons » !
Enfin, l’Oignon est doué de propriétés aphrodisiaques connues depuis longtemps : les Arabes l’utilisent en macération pour cet usage.
Pour l’usage externe, on utilise l’Oignon râpé cru comme sinapisme à défaut de moutarde. Cuit, on en fait des cataplasmes maturatifs.
Le suc a été vanté contre l’alopécie par l’école de Salerne, mais qui de nous se risquerait à utiliser cette lotion capillaire à la rustique senteur ?
HE Sarriette des jardins
HE Santal blanc
HE Lantana (Lantanier)
HE Gaulthérie odorante
- « Rhumatismes » musculaires, tendinite, crampe, arthrite, épicondylite, polyarthrite rhumatoïde
- Petite insuffisance hépatique ++
- Hypertension +
- Céphalées ++
- Coronarite (crise) (curatif) ++
- Dermatoses, eczéma, ecthyma, pityriasis +
Contre-indications : Aucune connue aux doses physiologiques
Gnaphale
.
Le Pied-de-Chat eut jadis la réputation flatteuse de guérir le cancer et la phtisie. On le disait aussi adoucissant et béchique et on l’utilisait contre la toux et les catarrhes bronchiques et pulmonaires. Aujourd’hui, il se cache modestement parmi les « quatre fleurs pectorales » (ainsi nommées, sans doute, parce qu’elles sont au nombre de sept). On ne la considère même plus comme une véritable plante pectorale, bien qu’elle continue, par tradition, à faire partie du mélange.
.