Saut de l'Ange
HE Armoise herbe blanche à thujone
Thym
Les propriétés du Thym sont sensiblement les mêmes que celles du Serpolet.
C’est à la fois un tonique et un antispasmodique des voies digestives, qui facilite la digestion tout en calmant les contractions nerveuses de l’estomac et de l’intestin. Il chasse les gaz, empêche les fermentations et, de plus, stimule l’appétit.
Excellent antiseptique, il n’est pas étonnant qu’on l’utilise pour aseptiser, tout en les parfumant, les marinades, surtout celles du gibier faisandé. Au Maroc et en Tunisie, la décoction de Thym dans l’huile d’olive est encore très prôné contre les mauvaises plaies, afin de les nettoyer et de les aseptiser. Cette propriété est aussi mise à profit pour lutter contre les rhumes de cerveau, les bronchites, les rhinopharyngites.
En règle générale, le Thym active toutes les fonctions de désintoxication, favorise la transpiration et la diurèse et se recommande chaque fois qu’il est bon de favoriser l’élimination des toxines de l’organisme (grippe, rhumatisme, maladie de pléthore).
Le Thym est aussi un stimulant qui a la réputation d’exciter l’intelligence, à la manière du Thé ; son infusion est recommandée, après les repas, aux intellectuels sédentaires pour vaincre la somnolence due à la digestion et leur permettre de se remettre au travail.
Le Thym est aussi un bon vermifuge, qu’on peut administrer sans danger aux enfants.
Pour l’usage externe, le Thym est tout indiqué chaque fois qu’il faut nettoyer et aseptiser : plaies, ulcères, pertes blanches.
Il est aussi très efficace comme calmant des douleurs rhumatismales, de la goutte, de l’arthrite. Il permet de préparer des bains fortifiants très recommandés aux enfants chétifs. Même la beauté y trouve son compte, puisque le Thym constitue pour certains coiffeurs, un tonique du cuir chevelu qui arrête et empêche la chute des cheveux, les épaissit et active leur repousse.
C’est aussi un bon dentifrice, fortifiant des gencives, désinfectant de l’haleine, préventif des caries.
Sarriette des jardins
Utilisée surtout comme condiment, la Sarriette est l’aromate indispensable des plats de petits pois, de féculents et surtout de fèves, dont elle aide la digestion. Son essence antiseptique la rend précieuse aussi dans la préparation des gibiers faisandés. Pour l’usage plus spécifiquement médical, on l’emploie contre les digestions pénibles, les crampes d’estomac, les contractions nerveuses et chaque fois qu’un estomac paresseux a besoin d’être stimulé. Carminative, elle chasse les flatulences, favorise l’évacuation des gaz et empêche les fermentations intestinales. En Allemagne (et sans doute par l’action de son essence antiseptique), elle est un remède populaire contre les diarrhées.
On l’employait aussi parfois, jadis, contre les crises d’asthme.
La Sarriette fait partie avec beaucoup d’autres plantes aromatiques, de « l’alcoolat vulnéraire », qu’on appelle aussi « alcoolat polyaromatique » ou encore « eau d’arquebuse ».
Ratanhia
C’est la racine fournie par Krameria triandra, de la famille des Papilionacées, arbuste rampant des lieux arides et sablonneux du Pérou, de la Nouvelle-Grenade et du Brésil. L’écorce de cette racine, très riche en tanin, est un astringent puissant utilisé dans les diarrhées chroniques, les hémorragies, les hémorroïdes, les fissures anales. C’est aussi un excellent dentifrice. Les dames de Lima s’en servaient, de temps immémorial, pour cet usage : c’est à cause de cela que Ruiz s’intéressa à cette racine, l’étudia et l’appela d’ailleurs Raiz para los dientes (racine pour les dents).
HE Sauge trilobée
- Infection catarrhale respiratoire chronique, rhinopharyngite, bronchite +++
- Infection génitale catarrhale chronique, vaginite leucorrhéique
Contre-indications : Bébé, grossesse (utilisation possible avec prudence)
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- Monoterpènes : alpha-pinène (6,3%), beta-pinène (7,4%), camphène (5,5%), sabinène (0,6%), myrcène (5,6%), alpha- et gamma-terpinène (0,3-0,6%), limonène, paracymène (0,8%), terpinolène (0,2%)
- Sesquiterpènes : beta-caryophyllène (8,2%), alpha-humulène
- Alcools monoterp. : bornéol (4%)
- Oxydes : 1,8-cinéole (42 %)
- Cétones terp. (<12%) : fenchone (1%), thujone (1%), camphre (9,1%)
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HE Limetier dit “zestes de lime acide”
HE Basilic “grand vert”
Buis
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Le Lillois Mathias Lobel, dit Lobelius, un des célèbres médecins-botanistes flamands de la Renaissance, dans son étude de Buis, le préconisait comme Antidiarrhéique et fébrifuge. Cazin, mettant à profit ses qualités dépuratives et sudorifiques, le recommandait contre le rhumatisme, la goutte, les maladies de peau. Il fut préconisé aussi dans le traitement de la syphilis.
De nos jours, quand on l’emploie encore, car le goût en est détestable, c’est pour faire baisser la fièvre, favoriser l’écoulement de la bile et comme sudorifique.
Dernièrement, un des alcaloïdes du Buis, la buxénine G découverte aux Etats-Unis par Kupchan, a montré une activité remarquable pour inhiber le développement de cultures de cellules provenant de cancer humain, ce qui ouvre la porte à des espoirs éventuels dans la lutte contre la terrible maladie.
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Ronce
Toute la plante contient un tanin et jouit de propriétés astringentes. Cazin recommandait l’écorce de la racine contre les diarrhées atoniques et les inflammations de l’intestin, mais cette partie de la plante est peu utilisée de nos jours.
Les feuilles, déjà vantées par sainte Hildegarde contre les hémorragies du fondement, sont toujours utilisées de nos jours, avec les boutons et les tiges tendres, contre la diarrhée, le sang dans les urines et les pertes blanches. Comme le recommandaient Cazin, Pinel et Bauhin, elles constituent encore de nos jours un remède populaire contre les angines, les ulcérations de la gorge, les aphtes, les stomatites, l’inflammation des gencives.
Les Mûres sont, elles aussi, réputées, en sirop, en gelée et en confiture, contre la diarrhée et les maux de gorge.