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Coquelicot

Déjà cité par Dioscoride, le Coquelicot possède un glorieux passé, puisqu’il était considéré, à l’époque de la Renaissance, comme un spécifique de la pleurésie. Plus près de nous, Chomel le prescrivait “comme un sudorifique plus efficace que le sang de bouc, la fiente de mule et les autres qu’on vante tant”.
La médecine populaire l’utilisait encore il y a peu de temps dans les rhumatismes, les coliques et comme sudorifique conseillé après chaque saignée. Elle l’utilisait aussi dans les toux sèches, les catarrhes pulmonaires, les bronchites, les angines et les coqueluches, et c’est pour ces usages qu’il est encore prescrit de nos jours.

Très adoucissant, le Coquelicot apaise très bien la toux. De plus, jouissant de propriétés calmantes et même légèrement narcotiques, il est précieux dans l’insomnie des enfants et des vieillards, surtout lorsque celle-ci est due à des quintes de toux. Les Arabes dissipent l’insomnie en mangeant à plusieurs reprises dans la journée des graines de Coquelicots pilées dans du miel.
A l’extérieur, on utilise parfois la fleur de Coquelicot contre les maux d’yeux et les abcès dentaires, et la capsule en gargarismes calmants en remplacement de la capsule de Pavot. Le Coquelicot entre dans la fameuse “tisane des 4 fleurs pectorales” (qui, d’ailleurs est composée non pas de 4, mais 7 fleurs).




Esthétique

Associé à d’autres plantes comme la sauge le coquelicot entre dans la préparation de crèmes destinées à corriger les petites imperfections des peaux grasses. L’infusion de 15 grammes de pétales dans un demi-litre d’eau, filtrée, refroidie, constitue une très bonne lotion pour l’entretien de l’épiderme. Elle est également très efficace pour reposer les yeux fatigués ou irrités.

HE Sassafras du Brésil

Indications (VT +) :

  • Douleurs musculaires, rhumatismes, gouttes, sciatique, arthrite, lumbago, lombalgie +++
  • Hypertension
  • Asthénie
  • Lithiase rénale, douleurs néphrétiques
  • Aérophagie, aérocolie
  • Dermatoses parasitaires (gale, poux) ++
  • Affections respiratoires

Contre-indications : Bébé, jeune enfant, grossesse (toxicité, cf. Livre second p. 194)




HE Gurjum

Indications (VT +) :

  • Affections urogénitales inflammatoires ++
  • Affections bronchopulmonaires inflammatoires +
  • Dermatoses inflammatoires +
  • Colite

Contre-indications : Non connues

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Orge

L’Orge était estimée des médecins de l’Antiquité que le père de la médecine, le grand Hippocrate, lui consacra tout un livre. Il l’ordonnait dans le début de toutes les maladies aigües sous forme de ptisane légère ou encore de krithôdès, qui était une décoction plus épaisse.

Après lui. Galien fut un partisan convaincu de la ptisane, comme d’ailleurs le Byzantin Paul d’Egine, qui la compléta en y ajoutant divers légumes. Au Moyen Age, à la Renaissance, au XVIIème siècle, on attribua à l’Orge des vertus adoucissantes et émolliente en même temps que pectorales et calmantes. Sa décoction était réputée pour « concilier le sommeil » et sa farine pour faire des cataplasmes maturatifs. Déjà, à cette époque, on différenciait l’Orge mondé – c’est -à-dire dépouillé de ses glumelles – de l’Orge perlé – c’est-à-dire décortiqué et comprimé en grain arrondis.

Tous les illustres médecins du XVIIème et XVIIIème siècle, Van Swieten, Sydenham, de Haen, Stoll, ont recommandé l’Orge dans les maladies inflammatoires, les maladies de foie, la dysenterie, la cystite, les débuts de rhume. On la considérait comme un excellent reconstituant et, associé au lait, l’eau d’Orge était la boisson des tuberculeux. La fameuse « tisane de Tissot » n’était rien d’autre qu’une décoction d’Orge, parfumée au jus de Citron ou à la gelée de groseille.

Plus près de nous, l’abbé Kneipp recommandé l’eau d’Orge chez les anémiques, les fiévreux et les dyspeptiques. De nos jours, on a très bien disséqué les propriétés de l’Orge selon ses divers stades de germination. L’Orge est réputée nourrissante, émolliente, rafraîchissante et diurétique.

Le malt, c’est-à-dire l’Orge germée et séchée, tel que l’emploient les brasseurs, est antiscorbutique, tonique et revitalisant. Recommandé aux dyspeptiques, il facilite aussi la digestion des bouillies ordinaires des nourrissons et des malades. On le préconise contre le rhume et les affections catarrhales simples. Torréfié, il peut remplacer le café en décoctions digestives et toniques.

Les Touraillons, c’est-à-dire les petits germes détachés du malt, éliminés par la brasserie, sont réputés contre la diarrhée. Ils contiennent un principe antiseptique, isolé en 1906 par E. Léger. Qui est doué d’une action quasi spécifique à l’égard du Choléra.

La drèche, qui est le résidu du malt épuisé par l’eau, est prônée contre les rhumatismes et les douleurs névralgiques.

La levure de bière, enfin, est renommée contre le scorbut, le diabète, les auto-intoxications et la furonculose.

A l’extérieur, l’eau d’Orge s’emploie encore à la campagne pour laver les ulcères, et la farine sert à confectionner des cataplasmes pour mûrir les furoncles et soulager les œdèmes, les rhumatismes et les lumbagos.


HE Menthe à longues feuilles ou sylvestre à pipéritonoxyde

Indications (VT +) :

  • Entérite bactérienne, entérocolites parasitaires (oxyures, ténia), fièvre jaune, cancer du pancréas ( ?) (adj.) ;
    Congestion pulmonaire, fatigue cardiaque, leucopénie, paludisme
  • Déséquilibre neurosympathique
  • Psoriasis ++, dermite candidosique, « cellulite »
  • Cystite colibacillaire

Contre-indications : Enfant, grossesse (neurotoxique, abortive) ; (surdosage ; perte de l’orientation)




HE Marjolaine des jardins ou à coquilles

Indications (VT +) :

  • Dystonie neurovégétative +++, et hyperthyroïdie, avec troubles : cardio-vasculaire (tachycardie, éréthisme, arythmie, angor, hypertension artérielle, syncope) ; pulmonaire (dyspnée) ; digestifs (hyperchlorhydrie, ulcère gastroduodénal, gastralgie, colite) ; sexuels (éréthisme génital, obsession sexuelle, érotomanie) ; neuropsychiques (anxiété, stress-examen-agitation, neurasthénie, asthénie, oppression, psychose, insomnie, paralysie, épilepsie, vertige)
  • Algie : névralgies ; algie rhumatismale (rhumatismes musculaires, arthrose) +++
  • Infections : respiratoires (coryza, rhinite, rhinopharyngite, sinusite, bronchite, otite, coqueluche) ; digestives (aphte, diarrhées, entérocolite, staphylococcique, colibacillaire) ++

Contre-indications : Aucune connue aux doses physiologique




Grateron ou gratteron

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Peu employé de nos jours, le Grateron passait pour diurétique et antigoutteux. On le recommandait contre la gravelle, et Cazin le préconisait beaucoup contre l’hydropisie. On le trouvait bon contre les troubles circulatoires et capable d’améliorer la circulation du sang chez les vieillards. On l’utilisait aussi dans la jaunisse et la pleurésie.
A l’extérieur, il était utilisé contre les écrouelles, pour arrêter le saignement des plaies et pour résoudre les loupes.

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Eglantier

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Les Perses tenaient en grande estime le modeste gratte-cul, qui dissolvait les calculs et diminuait les règles trop abondantes, et la fleur d’Eglantier, mélangée avec le suc de la Canne à sucre, passait pour guérir la phtisie… et finir même par réveiller les morts. Au XVIIème siècle, parmi les célèbres remèdes secrets de Mme Fouquet, guérisseuse patentée, il y avait « l’opiat de cynorrhodon », qui resserrait le ventre en cas de diarrhée. Un vieux remède populaire contre la rage consistait à faire absorber à jeun, au mordu, une omelette contenant 60 g de racine d’Eglantier râpée (de là vient, paraît-il, le nom de « Rosier des chiens »).
Astringent, le fruit de l’Eglantier est toujours renommé comme remède contre l’entérite et la diarrhée. On en fait une confiture ménagère agréablement acidulée et une conserve. La décoction est à la fois un antidiarrhéique efficace et un vermifuge contre les ascaris. Quant aux fleurs, elles sont légèrement laxatives.