Bette
Pour signaler l’emploi de la Bette en médecine, il faut remonter aux Arabes, qui injectaient le suc de Bette dans les narines afin de combattre l’épilepsie. Au XVIIIème siècle, Lémery, dans son Traité des drogues, recommande ce même procédé thérapeutique « pour dissoudre la pituite du nez, faire éternuer et décharger le cerveau »). Roque et Cazin, deux des plus grands phytothérapeutes du XIXème siècle, préconisaient la Bette contre la gravelle et la constipation opiniâtre. Et, en fait, la Bette est douée de propriétés rafraîchissantes, émollientes et laxatives, et se montre efficace aussi dans les états inflammatoires des voies urinaires. Pour l’usage externe, elle constitue des cataplasmes calmants sur les dartres, les croûtes de lait ou les endroits enflammés par la pose de vésicatoires (abbé Fournier).
Famille des podiacées.
On l’appelle souvent Poirée, mais aussi Jotte en Touraine et en Bretagne, Blette en Provence, et, parfois, Réparée.
Au point de vue botanique, la Bette est issue, comme la Betterave (Beta vulgaris)), de l’espèce sauvage (Beta maritima). Bien délaissée depuis le XIX siècle, la Bette possède, à côté de ses qualités culinaires, quelques vertus médicinales.
Interne
Il est bien facile et agréable d’ajouter des Bettes dans les bouillons et potages familiaux ou de remettre au menu une sympathique « porée ».
Décoction. 50 g par litre.
Externe
Cataplasme de feuilles pilées, auxquelles on peut ajouter un peu d’huile d’amandes douces.
- Rafraîchissante
- Émolliente
- Laxative
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